TarteCatin

Punkettes pas trop Girly

Mardi 9 février 2010 à 13:25

Rapportage
Samedi 6 Février, Salon de Provence au pays du Vin Rouge.

J’ai écrit des petits bouts de report (à prononcer à l’anglaise, merci) du concert à Bordeaux sur un poster/dessin de Chester d’un Punk Rawk datant de 2006. Je devais le mettre sur l’ordi hier, mais la fatigue (et la flemme) ont  remporté une petite victoire sur moi. Je suis au boulot, et au lieu de manger avec tout le monde dehors, je suis sur mon portable en train d’écrire ces lignes. J’ai peur d’oublier des événements relativement important, au pire je ferais des updates.

Alors voilà, me voilà dans le train pour Bordeaux, je n’ai pas pris celui de Thomas parce qu’il était archi complet et que payer un billet de train 90€ ça fait mal aux fesses.  Premier soucis de la journée : je dois attendre deux heures toute seule, je n’arrive pas à me connecter à internet dans cette putain de gare, la TAF est fermée, mes potes sur Montpellier sont en train de dormir… Bon ben, tant pis.

J’attends. Le train arrive, je regarde mon billet pour savoir dans quel wagon je suis : voiture 13 place numéro… Ah bah y a pas de numéro. Je vais me renseigner, en gros, je peux m’assoir où je veux. Youpi. Je rentre dans la fameuse voiture 13 et là, rire nerveux : c’est complet partout. J’attends debout, la basse encore sur les épaules. Premier arrêt. Je me jette sur la première place libre. Trop bien, je vais pouvoir m’endormir enfin un peu… Hé bien non. Devant moi une petite fille et sa grand-mère qui apprend l’alphabet. Avec la chanson qui va bien ! La grand-mère voit que je tente de fermer les yeux, elle lui demande d’arrêter de chanter. La gamine se tait. 5 minutes plus tard j’entends « Emma, arrête, laisse la ! » J’ouvre les yeux, je sursaute : la gamine était à 10cm de mon sublime visage tout endormi. Bon, ben, je crois que je dormirais plus tard.

La petite fille et la grand-mère sorte une heure plus tard, je suis toute seule dans le compartiment, je me calle contre la fenêtre, trop heureuse de pouvoir ENFIN pioncer un peu. Hé bien, non, toujours pas je récupère une jeune fille qui lit un livre et une dame de 40/50 ans. Cette dernière regarde fixement l’étuis de la basse. Elle engage la conversation : « C’est une guitare ? –Non. –Une basse ? –Oui . –Ah oui, je me disais bien aussi, c’est plus plat qu’une guitare. –Hm hm. – Et c’est la votre ? –Bah oui. –Et vous jouez dans un groupe ? –Ouais. –Vous faites des concerts ? –Oui, on en a fait un sur Montpellier et là on va jouer à Bordeaux. –Aah ! Bah ma fille aussi fait de la musique, elle cherche à percer dans le milieu, je vous laisse son myspace si vous voulez une chanteuse, on sait jamais. –OK, merci c’est gentil. Mais notre chanteur est très bon, puis on fait du punk et je trouve qu’une voix de fille ça passe souvent mal. –Et vous venez d’où ? –D’Aix. –Aah ! J’ai habité à Salon ! Vous arrivez à jouer là bas ? –Hm hm. » (Voyant que je risquais de dire la merde j’ai préféré fermer les yeux et imiter un gros dodo.) Après cette merveilleuse discussion la pipelette décida d’emmerder la femme qui était en train de lire « Le titre donne pas très envie.  –Ah non, mais c’est tiré d’un site en fait, qui raconte des anecdotes plutôt marrantes de la vraie vie –Blablabla. » (La meuf était en train de lire le livre Vie de Merde, voilà). Je n’ai toujours pas dormi. J’arrive à Bordeaux. Je comprends pas trop ce qu’il m’arrive, je suis épuisée. Thomas m’a envoyé un sms pour me dire qu’il est dans le train avec sa copine (je l’ai relu le lendemain, et en fait il disait qu’elle était dans MON train, bon bref). Il m’appelle pour me dire qu’il a perdu je sais pas quoi, enfin, une fois de plus je ne comprends rien. Adrien me téléphone pour me dire qu’il faut que je prenne le tram toute seule. Trop d’infos d’un coup. Le temps de retirer mon ticket et j’ai déjà tout oublié. Une fois dans le tram, je vois plein de jeunes italiens munis de drapeaux, qui gueulent et qui draguent. Ils sont tous dispersés. Bon, je me dis que quand je changerais de ligne, j’aurais la paix. Hé bien noooon. Parce qu’ils prennent le même tram que moi. Je sais plus dans combien d’arrêt je dois descendre alors je reste debout. Grave erreur. Je me retrouve au milieu d’une bande de 5 racailles boutonneuses et moches (tellement moches que j’arrivais pas à dévier mon regard d’eux). Ils commencent à emmerder les italiens. Ils leur montre leur super t shirt de l’Algérie. Ils se moquent d’eux parce qu’ils ne comprennent pas leur/notre langue, ils les insultent, insultent leur mère, puis un italien commence à enlever son t shirt, l’autre demande qu’on lui tienne son sac. Ils commencent à se pousser, les portes s’ouvrent (arrêt Victoire, le mien ! Youpi !). Je me dépêche de sortir parce que c’est pas comme si j’étais au milieu de tout ça depuis le début, mais… si. Je cherche l’épicerie de nuit, parce que je sais que c’était juste à côté, mais je ne vois rien. J’appelle Adrien qui ne répond pas, j’appelle Thomas qui ne répond pas, j’appelle Will qui me répond et qui me dit de continuer à marcher, je lui demande si c’est à côté d’une autre épicerie de nuit qui a un truc rouge lumineux avec écrit 7/7 il me dit que non, c’est bleu. Je ne vois rien de bleu. Voilà, je suis perdue,  je le sais !  Et en fait… Non. J’avais raison (mais Will aussi un peu). On rentre limite en courant parce que le concert des Cheerleaders venait de commencer. Et là, toute la fatigue a foutu le camp. Je me suis mise à bouger tout mon corps à chanter des « oh ohohoh » quand je pouvais. J’ai même fait un presque  pogo avec Will. Hinhin. Bon, par contre, les lumières étaient à chier du coup, on voyait quasiment rien. Les Cheerleaders eux, assurent. Je suis surprise qu’Adrien réussisse à chanter. Je suis tout aussi surprise qu’ils sautent tous partout (enfin, sauf Mathieu, parce que sauter derrière une batterie c’est pas ce qu’il y a de plus facile à faire). Ils ont la pêche, encore plus qu’hier, c’est rock’n’roll encore plus qu’hier. Pour la chanson qui a pour titre « Nouvelle 2 » on a eu droit à un « Non non, ça va pas, on recommence là ! » Certes c’était bien moins carré qu’hier, mais c’était plus pêchu !

Durant la pause,  on part acheter à bouffer dans une épicerie qui pue les toilettes. Hors de question. Ca sera donc un khebab (putain, voilà le genre de détails totalement useless).  Je colle un autocollant du Weak Hand Tour sur un tuyau qui doit certainement servir à l’évacuation de l’eau de pluie. On descend parce qu’il fait froid.

 Alors je sais même plus le nom du deuxième groupe mais c’était certainement un de leur premier concert, ils étaient gavés jeunes (ouais, je parle bordelais maintenant,  et le public devait certainement être leur copains de classe. Du coup, on reste un peu à l’écart pour se moquer d’eux. On en profite avec Adrien pour s’entrainer au Twist. Ils jouent trop longtemps, c’est insupportable, leur dernier morceaux est interminable. Pour faire bref, c’était de la torture.

C’est au tour de Lunch de jouer. Trop contente, je saute partout, je me mets devant. Et voilà, je pense que je peux faire exactement la même remarque que pour The Cheerleaders, ils ont carrément plus la pêche que la veille, alors que la nuit était courte. La veille il m’avait dédicacé « Retourne ta chemise » ce soir là, ils ont eu un petit mot pour moi juste avant ce titre, alors voilà, j’en viens à me demander s’ils voulaient me faire passer un message ? Dommage pour les trois derniers morceaux qui ont du s’enchainer rapidement pour cause de manque de temps (on remercie le groupe de gamin d’avant là ou pas ?). Mais bon, notre entrainement intensif  a permis à Adrien et moi, de faire un twist qui aurait rendu vert de jalousie John et Uma dans un célèbre film de Tarantino. Merci Wil pour ce contact épaulesque durant le concert ! Merci à Thomas aussi pour m’avoir fait croire l’espace d’un instant qu’il allait galocher un garçon (le chanteur des Cheerleaders).

Quatrième et dernier groupe du soir : the Bo(t)L (on était hébergés par la guitariste, merci à toi). Bon, j’en ai pas vu parce que j’ai préféré tenir compagnie à ceux qui faisait les entrées, dire du mal des gens, me moquer d’un garçon qui pensait avoir un ticket avec un autre garçon qui lui avait l’air d’avoir une copine, me moquer également du mec qui s’est ramassé comme une grosse merde devant le bar (on apprendra le lendemain matin que c’était le frère d’une des Bo(t)L), chanter the Blur en faisant des signes à ceux à l’autre bout de la salle (me moquer de la fille qui pensait qu’on lui faisait des signes), aller consoler un garçon qui avait l’air de bader sur le canapé (on apprendra plus tard que c’était le pote de celui qui s’était vautré). Mais bon, je n’ai pas pu m’empêcher de chanter Blitzkrieg Bop des Ramones.

Suite à ça on se casse chez Léa (encore merci) pour dormir comme des gros cacas.

Debout 10h, café, C3, train, re train, j’oublie mon ordinateur portable (mais je le retrouve !). Arrivée à Montpellier, bouchons, j’arrive avec trop de retards alors que toute la bande de salonais m’attendent déjà. On charge les voitures. Les au revoir sont rapides. Je ferme la porte. Je m’assois sur le canapé, vidée de tout, je verse une larme parce que merde, c’était un putain de Weak Hand.

Maintenant j’ai décidé de me faire appeler MJ, de limiter la viande de plus possible, je fumerais plus que des cigarettes roulées avec un filtre, et je porterais quasiment tout le temps mes badges. Il y a un placard relativement vide dans ma chambre, je vais en faire mon sanctuaire à RDB, un peu comme ce qu'avait Elga Pataki dans sa chambre pour Arnold.


Par ici on écoute Lunch & The Cheerleaders.
Et même que là on peut lire le report d'Adrien des Cheerleaders (merci!)

Dimanche 7 février 2010 à 22:30

Rapportage

 

Vendredi 5 Février, Salon squatte les rues de Montpellier.

 

 

 

 

Etant une fille adorable (et parce que ça me manquait un peu) j’ai accepté d’héberger (chez papa/maman) Lunch et The Cheerleaders. Ultra motiv-( hééé si on mélange les lettres ça fait Ultra Vomit)-ée, je descends du trou du cul de la Lozère pour aller à la gare de Montpellier chercher un musicos. Signe distinctif : guitare et gros sac bleu ! Mais d’abord il fallait que je traverse les tonnes de bouchons, mais ça ne m’énervait absolument pas, j’étais en train de profiter de Joining the Circus.

 

A la gare, on s’apercevra vite que mon signe distinctif (une paire de collant bleu électrique) était bien plus efficace que celui de Thomas.

 

Un « Joyeux Anniversaire » et un  a/r vers le parking glauque plus tard, nous voilà devant l’Up & Down (lofteur move around oh oh oh).  On attend, on clope, on rigole, les voitures arrivent, on décharge, on descend, je remonte, je fume, je parle, je descends les Cheerleaders ont commencé.

 

Adrien, Matthieu, Jérémy et Thomas, respectivement le chanteur, le batteur, le bassiste et le guitariste. Certains après le concert diront que ça manquait de tierce, mais mon oreille n’est pas assez musicienne pour qu’elle saigne. Au contraire, mes oreilles sont en émoi (au moins !) et mes yeux aussi. Non pas qu’ils soient beaux gosses et tout (j’ai passé l’âge), mais parce que malgré la présence d’un Will relativement mouvementé devant moi  (je suis un modèle réduit, si je ne suis pas aux premières loges je ne vois strictement rien, ndla) j’ai pu voir qu’ils s’amusent, qu’ils sont contents d’être là  et bordel de bite, qu’est-ce qu’ils ont la classe !

 

Pause clope, on console le batteur d’UFO’S parce que celui des Cheerleaders est un peu plus doué que lui, on pique de gorgées de Bière (oui avec un B majuscule, parce qu’elle était bonne) à Pierre. Il fait trop froid et Lunch commence.

 

Je me colle sur la gauche, tout devant, cette fois, personne ne viendra gâcher mon plaisir. Ils sont trois, simple et efficace. Du punk français comme je l’aime et oh, joie, une chanson me dit vaguement quelque chose, mais oui, c’est le tube « Comme un jeu vidéo ». Les copains sont devant, ils soutiennent, ils hurlent et… TWISTENT ! Ouais, en fait je trouvais ça cool parce que premièrement  ça twistait bien et que deuxièmement l’association qui organisait ce chouette concert s’appelle Twist&Lose. Hin hin. Je tiens quand même à remercier Wil (chanteur/guitariste de Lunch) et à celui qui twistait (oui parce qu’il n’y en avait qu’un !) pour ces merveilleuses répliques : « On m’a dit qu’il y avait un accueil bière et suçage de bite dans les toilettes, je suis déçu.  –Mais qui a bien pu dire ça ? * insérez un regard en ma direction* » Eux aussi on la patate, gesticulent dans tous les sens et ça transpire (cœur), le bassiste (qui est aussi le guitariste de The Cheerleaders) se permet même de frotter son instrument contre un peu tout  ce qui bouge dans le public. Je me retourne de temps en temps pour voir la tête de Pesu et… il sourit!  J’observe Antho (le batteur qui joue aussi dans Real Threat) un seul mot me vient en tête : « Rock’N’Roll ! ». La casquette s’est barrée, la veste et le t-shirt aussi, ça tape (comme on l’a dit bien après le concert) en y mettant tout son énergie, comme si sa vie en dépendait.

 

Alors, peut-être que je suis trop bon public, mais ce concert là était deux découvertes et deux très belles découvertes !

 

 

 

Non, mais, ça ne c’est pas fini ainsi, bien au contraire. Ca ne faisait même que commencer !

 

Ils remballent le matos pendant que je refais le monde avec Pierre. Un gros merci et un au revoir (et à bientôt) à Antho. S’en suit un gros souci de communication au niveau du « on se retrouve à tel endroit », je largue Merem et Pierre. Je me retrouve avec deux voitures immatriculées 13 au cul. 

 

Début de l’after que je n’ai pas envie de partager en détails mais ce que je dois retenir c’est :

 

-ma maman est très rock’n’roll (et je l’aime)

 

-je bois plus que certains punks

 

-je ne devrais jamais plus changer mon avatar facebook quand je suis bourrée

 

-je ne devrais jamais plus enregistrer des versions acoustiques de chansons alors que les musiciens sont bourrés, parce que le lendemain on se rend compte que ce n’était pas si bien joué que ça, en fait.

 

-Silence Song en acoustique est quand même chouette en fait

 

-le temps passe trop vite

 

-partir à Bordeaux pour les revoir en concert sur un coup de tête (alors que j’ai la gueule de bois et pas dormi) ça m’amuse. En plus j’ai pris une basse en otage.
 

 

La suite demain, je suis pas encore arrivée à Bordeaux là.


 

Pour écouter/contacter/admirer les groupes : The Cheerleaders & Lunch.
On oublie pas la super asso
Twist & Lose (parce que j'ai trouvé le nom de  l'asso) et l'Up & Down (:

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